Comme un eclat de rire vient consoler tristesse. | Manolita

Eliott arpentait les rues, il me fesait si souvent... Il passait parfois des journées à arpenter les rues, un peu comme un fantome en quête d'âmes à traumatiser. Une fois le tour de la ville fait, fait et refait il rentrait au noyau, au foyer, là où tous se regroupent. Parfois il fesait vraiment froid, c'était souvent trés dur de tenir toute une journée dans le froid de l'hiver. Puis quand t'a pas d'argent sa sert à rien d'entrer dans un café pour servir de meuble, de decorations. Puis les gens y acceptent pas sa, y te virent vite fait bien fait de la chaleur humaine et du radiateur. Chaleur humaine? Qu'est ce que je raconte, la chaleur humaine sa existe pas, plus... Les gens qui se rechauffent mutuellement sa se fait plus, c'est trop solidaire pour la solitude d'aujourd'hui. Aujourd'hui c'est à la mode de faire genre qu'on est solitaire, genre qu'on aime personne. Faire comme si on était autiste, puis aussi c'est à la mode d'être bisexuelle même si en faite on aime les gens du même sexe que nous, même si sa nous ecoeure d'embrasser quelqu'un du même sexe que soi! C'est à la mode de faire genre chui un ange dechu, genre chui malheureux sa se lit dans mes yeux, a non pardon dans mon maquillage noir qu'il y a autour par ce que dans mes yeux y a rien, je fais semblant! J'fume pour fumer, par ce que c'est FASHION. J'baise pour baiser, par ce qu'être encore vierge a treize ans sa craint! Puis un soir comme sa j'ai envie d'être anorexique alors j'arrete de manger et j'me fais vomir, mais en faite en cachette je bouffe par ce que c'est pas marrant de pas manger. Mais pas devant les auters par ce qu'il faut preserver sa réputation de Pro-Ana! Puis c'est mieux quand tout le monde te chouchoute, quand tout le monde à peur pour toi... Nan en faite c'est naze complet! Puis on fait genre qu'on se drogue avec des cachets de farine qui se doivent être de l'Extasy, on fait genre qu'on se pique, avec notre Bic rouge on se fait des points dans le bras, comme si on se piquait à l'Heroine, c'est FASHION l'hero! Puis on boit de l'alcool, en faite c'est du coca sans bulle mais on fait genre que c'est du Wisky par ce que c'est mieux de boire de l'alcool, sa te donne un genre pur et dur! Puis on fait genre qu'on est bourré par ce qu'être bourré c'est classe! Aprés on fait depasser son string si on est une fille, exprés pour se faire violer par ce qu'aprés y a tout le monde qui te plaint, qui essait de te reconforter. Puis tu est enceinte par ce que ton violeur il a pas mit de capote puis tu fais genre que t'est triste mais t'est heureuse. T'est enceinte à quatorze ans! T'a un mome t'est contente puis en faite ton violeur il était séropositif et pas de bol pour toi t'a le SIDA! Ben aprés tu tiens quelques années puis tu créves. Crever jeune c'est la mode.
Les jeune hein heu... En faite c'est faire semblant de souffir par ce que c'est à la mode de se foutre dans la merde! Eliott aurait put devenir comme eux s'il n'avait pas fuit ce cruel monde, la rue est bien plus saine et bien plus gentille. Elle t'acceuille! Elle ne te rejette pas! M'enfin bon...
Eliott s'appuya dos contre le mur et s'assit par terre, en ayant marre de tourner sans but vers un monde de fric...

Manolita errait elle aussi dans les rues. Son but? Quelle question, retrouver la chienne qu'elle avait perdu ... A jamais? Là était la réelle question.
Elle soupirait, avancait d'un pas lourd, shootait dans les canettes, mégots, papiers ou tout autre "petits riens" qui trainaient. Comme si ça allait la réchauffée.

Sa tête étaient baissée, et elle sifflotait, quelques airs que son chien aurait sans doute pu reconnaitre. Rhaa ce qu'elle aurait aimer retrouver une guitarre. C'était la seule chose dont elle avait pu avoir cours. Cours ... FAcon de parler bien sure. On ne lui avait pas vraiment enseignée, de nature observatrice, elle regardait le gadjo jouer, lors de ces soirées autour du feu .... Un jour, elle avait volé l'instrument de Mario. Bien sûr, il savait que c'était elle qui l'avait, il la connaissait bien cette petite, et avait pu remarquer son oeil vif et envieur lorsqu'ils jouaient.

Déséspérée de pouvoir apprendre quoi que ce soit, elle avait rendu l'objet à son propriètaire, incognito. Bizarrement, celui ci lui proposa de l'instruire de quelques bases, quelques jours plus tard. Laissant sa fierté de côté, elle accepta. Bien sur, elle n'était pas vraiment douée, normal, vu son age. Mais elle adorait tellement ca. Qui sait, un jour deviendrait-elle grande guitariste...

Aujourd'hui, il faisait sec, les rues avait sechées, et le vent s'était enfuis. Mais le froid était bel et bien là, dur et piquant. Les oreilles et le bout du nez rouge, la gamine avait fourré ses mains dans ses poches, encore humide de la pluie, essayant de les réchauffées. Ca ne servait pas tellement, vu leurs état, mais c'était psychologique, ca lui apportait un peu de réconfort ...

Elle s'arrêta, puis s'assit à terre, le visage entre les mains, fixant le sol, attendant une quelconque animation, mais aucun élément ne se trouvait là, pour répondre à ses attentes, pas tellement grandes pourtant. Elle fit donc sa petite animation toute seule. Elle posa deu doigts sur le sol humide, et les fit tournoyer.

Eliott vit une jeune fille s'avançer dans la rue. Enfin une jeune fille, plutot une enfant. Il ne pouvait vraiment lui donner un age mais elle ne devait surement pas avoir plus de huit ans c'était certain. Que fesait-elle là? Pourquoi était-elle par terre à faire tournoyer ses doigts à l'attente de je ne sais quoi? Il y a toujours un je ne sais quoi de toute façon dans la vie. Cette enfant semblait trés renfermé en elle même, sa se lisait dans son regard. Pas un mot, pas un bruit, tout ces gestes si silencieux mais comment briser ce silence si pesant et pourtant si empreint d'un sentiment si émouvant? Eliott se sentait nauséeux, le regard de cette enfant l'avait bouleversé et c'est pour dire, elle n'avait pas l'air si normale que sa. Un côté sombre et étrange couvrait autour d'elle une sorte de bulle qui semblait la couper de ce monde cruel. C'est normal chez les enfants de ce couper du monde je comprend mais là. C'était pas comme chez les autres enfants qui viennent, te sourient sans te connaitre et prenne le "fameux bonbon" qu'il ne faut pas prendre. Non c'était différent... Eliott se voyait un peu dans cette petite fille, lui quand il était plus jeune, il herrait souvent dans les rues, cherchant en vain sa mére disparue. Il l'appelait, s'asseyait par terre et l'attendait mais jamais elle ne venait et il se trouvait toujours seul, en face a face avec un fantome imaginaire qu'il s'inventait pour encore croire que sa mére était vivante. Parfois et sa lui arrive toujours, il marche dans la rue et il voit sa mére. Il s'avance vers elle, le coeur battant à un rythme effrené et l'espoir sortit de sa cachette, elle disparait... Parfois cela lui arrive même plusieurs fois par jours mais Eliott n'arrive pas à se sortir de ce drôle de rêve presque cauchemardesque, ces visions il ne peut les empecher de venir! Et a chaque fois qu'il la voit disparaitre il se rend compte que c'était un faux espoir, un peu comme une fausse couche alors que l'on desire plus que tout au monde avoir un enfant et qu'on n'est presque sterile, qu'on croyait au miracle. Mais non... Eliott s'adressa a la jeune fille d'un ton rassurant:

"Pourquoi tu est là toute seule?"

Une question un peu bête, un peu maladroite mais qui répondait à beaucoup de ses questions. Le pourquoi du comment en quelque sorte! Eliott voulait briser ce silence, briser ce lourd sentiment que tu est dans une cage et chaque bruit, chaque pas vous semble emplifié au maximum car c'est la seul chose qui vous montre que vous être encore eveillé! Un peu comme quand on se bourre de stupéfiants et que l'on perd la notion de la réalité, la notion du temps et de l'espace. Et que quand on se replonge dans la réalité elle est encore plus sombre et macabre. Plus laide et repoussante encore que quand vous ne l'aviez quittée, encore plus dure à vivre et à assumer... Encore plus emplie de ce parfum de mélancolie et de tyrannie qui vous pousse à la fuir. Quand on fuit de chez soi et que l'on va à la rue, on se coupe du monde donc on se coupe de la réalité, un peu comme quand on s'allonge par terre et que l'on veut y rester tout sa vie, on fuit ses problémes pour en aller vers d'autres qui nous semblent moins genant. On ne veut pas retourner dans notre vie, on veut fuir notre routine si monotone. On s'habitut, on se "stupéfie" à ce rêve, à ce sorte de voyage. La rue est un trés beau voyage mais malheureusement on s'en sort jamais vraiment... Même si c'est un beau voyage, il est dangereux et parfois la sécurité se trouve là où on ne l'attend pas. On ne s'attend jamais à rien, on subit...
Mais où est la vie?

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